L’avènement du numérique ainsi que le développement des réseaux sociaux ont ouvert le chemin à un cinéma plus libre. Alors qu’il fête plus de 56 ans, le milieu cinématographique ivoirienne fait face à une grande révolution en son sein avec la création de nombreuses agences de production audiovisuelle ainsi que l’implication de l’Etat dans les productions cinématographiques. Toutefois, cela suffit-il à dire que la Cote d’Ivoire est le nouveau Nollywood d’Afrique francophone ? Peut-il rivaliser avec le cinéma sénégalais ? Qu’est-ce qu’il faut faire pour booster le cinéma ivoirien ?
L’industrie audiovisuelle en Côte d’Ivoire
Alors que les industries des paris sont bien organisées, celui du cinéma ivoirien a besoin de structuration. Par exemple, les promotions sont monnaie courante sur les plateformes de jeux d’argent, notamment chez Betmomo. Et pour obtenir le code promo Betmomo en CI, il faut être un membre actif de la plateforme. Cela demande donc une inscription. Après quoi, le joueur bénéficie de nombreux bonus et des codes promo pour jouir des avantages qu’offre la plateforme de paris. En ce qui concerne le cinéma ivoirien, il n’y a peut-être pas de code promo à obtenir, mais l’enjeu va bien au-delà, puisqu’il est question de promotion. Alors, qu’en est-il réellement ?
Un peu partout en Côte d’Ivoire, les bâtisses de productions prennent de plus en plus vie, et ce, depuis l’avènement du numérique. Cette dynamique est surtout motivée par l’envie de créer quelque chose de spécial dans le pays. Que ce soit à Abidjan, Yamoussoukro, Abengourou ou encore Yopougon, les ivoiriens ne font pas dans la dentelle puisque l’objectif va au-delà d’une simple production audiovisuelle. De plus, après la production d’un court métrage ou d’un long métrage, il faut en faire la promotion. Mais comment cela se passe-t-il réellement ?
Les différents festivals de films en Côte d’Ivoire
Le festival est un creuset qui a pour vocation de mettre en exergue des films dans des salles de cinéma ou dans un lieu public, généralement par projection, pendant une courte période. Cela a lieu tous les ans. Il peut également être représentatif d’un genre cinématographique, notamment action, horreur, film noir et bien plus encore. Il peut concerner une catégorie ou un format et peut prendre uniquement les films locaux, nationaux ou étrangers. C’est avant tout l’occasion rêvée pour tout réalisateur ou producteur pour faire connaitre leurs œuvres.
Le Festival Clap Ivoire
Enregistré comme étant le plus vieux des festivals ivoiriens, le Festival Clap Ivoire n’a qu’une seule vocation. C’est celle de promouvoir les courts-métrages des jeunes réalisateurs des pays de l’UEMOA. Son champ d’action ne se limite pas seulement à la Côte d’Ivoire. Cependant, il ne prend en compte que les fictions et les films documentaires.
Le festival du film d’animation d’Abidjan (FFAA)
Avec comme objectif de participer au développement et à la valorisation du cinéma, le FFAA réunit chaque année des productions relatives à l’animation de tout le continent africain. Que ce soient des longs métrages, des courts-métrages ou des séries télévisées, chacun y trouve sa place autour des Awards. Leur rôle est de mettre la lumière sur les studios d’animation, mais également de promouvoir l’industrie cinématographique en général et celle ivoirienne en particulier.
Le Festival international du Film Des Lacs et Lagunes
Créé en 2012, il a pour vocation de promouvoir les projections dans les quartiers populaires. Il se donne également les moyens pour relancer le cinéma en Côte d’Ivoire et invite la jeunesse à en faire autant.
La Nuit ivoirienne du septième art et de l’audiovisuel
Ce creuset innove chaque année en apportant sa pierre à la construction et la valorisation du cinéma et de l’audiovisuel ivoirien. Elle met à l’honneur les professionnels de l’audiovisuel et du cinéma du pays.
La cinématographie a-t-elle besoin d’indépendance ?
Le septième art ivoirien fait face à de nombreux défis. En dehors des financements privés, les acteurs du cinéma manquent de soutiens.
L’ONAC-CI et son rôle
l’ONAC-CI est un office dont le rôle est de valoriser le cinéma ivoirien. Il s’engage donc davantage dans la promotion de celle-ci en mettant les moyens qu’il faut. Depuis 2008, cet instrument de l’État, dédié au soutien de la création cinématographique, avance avec des objectifs bien définis. Il est soutenu par la Direction du cinéma ainsi que le Fonds de soutien à l’industrie cinématographique. De plus, les autorités ivoiriennes prennent conscience du patrimoine culturel dont dispose le pays ainsi que sa valeur, vu de l’extérieur (valeur ajoutée à l’international). L’envie de développer et de structurer le secteur cinématographique local étant au cœur des débats au sommet de l’Etat, celui-ci n’a pas hésité à mettre en place des projets de textes visant à réglementer ce type de secteur. Cependant, ce n’est pas suffisant.
Le Cinéma ivoirien, loin d’être une industrie !
Pour qu’un projet d’envergure voit le jour, il faut que l’ONAC-CI donne son approbation à travers une évaluation. Après quoi, il est soumis au FONSIC qui doit valider le financement du projet à hauteur de 30% du budget. Une subvention que les réalisateurs jugent insuffisante compte tenu des difficultés rencontrées durant la production d’un film. Alors que dans la sous-région, le cinéma ivoirien fait grise mine, malgré ses nombreuses prouesses, sur le plan international, beaucoup de choses restent à faire.
Avant de se lancer, les réalisateurs doivent faire des études sectorielles. À l’inverse du cinéma nigérian (Nollywood), le cinéma ivoirien manque de lignes directrices. Les festivals ne résoudront pas forcément le problème tant que les acteurs ne s’organiseront pas davantage. Toutefois, quand on voit l’effort qui est en train d’être fait, cela augure de belles choses.